L'Oreille bigleuse : la MAO à tâtons !

Qui suis-je ?

Je gagne ma vie grâce à l'informatique, et je la vis vraiment grâce à la création musicale.
Depuis toujours, le son me fascine. Alors j’ai fait ce que j’ai pu pour m’en rapprocher : (Oui, c’est un peu le jeu de l’oie.)
Aujourd’hui, je mange à ma faim, mais je crée surtout pour nourrir ma tête et mes oreilles.

Et ces oreilles, justement ?

Elles sont... capricieuses. Je souffre de presbyacousie précoce, un mélange d’otites chroniques, de mastoïdite, de génétique défavorable et de Walkman (mais heureusement, j’avais rarement assez de piles).
À 20 ans, je n'entendais déjà plus au-delà de 16 kHz. Aujourd’hui, je plafonne à 9 kHz à +40 dB. Rien d’extraordinaire pour quelqu’un qui approche les 60 ans. Mais pour un passionné de son, c’est un défi.

Alors… suis-je légitime pour parler de MAO ?

Eh bien… Comme Obélix, je suis tombé dedans petit. Ce n’est pas notre seul point commun, mais c’est le plus audible. Cela fait maintenant plus de 40 ans que je bidouille des sons, que je compose, enregistre, mixe, explore, corrige, et recommence.
Le handicap m’a forcé à développer une approche plus rationnelle, plus méthodique, plus visuelle aussi. Il m’a obligé à écouter autrement. Et ça, ça m’a appris beaucoup.

Pourquoi "L’Oreille bigleuse" ?

Parce que je n’entends pas comme les autres, mais j’entends quand même.
Parce qu’il m’a fallu adapter mes outils, mes techniques, mon oreille, mes attentes.
Parce que je me trompe souvent, et que j’apprends à chaque fois.
Et surtout : parce que ce regard un peu décalé sur la création musicale, j’ai envie de le partager.
Pas pour donner des leçons, mais pour offrir des repères à celles et ceux qui, comme moi, composent entre passion, contrainte, et pragmatisme.

Conclusion ?

Je suis un inconnu, mais un inconnu persistant.
Pas un succès planétaire, mais quelques morceaux diffusés, écoutés, et même appréciés.

J’ai surtout une conviction :