Des mystères enfin résolus !
Quelques questions qui reviennent souvent quand je discute avec des amis qui partagent la même passion :
"Comment se fait-il qu’un compresseur augmente le volume, alors qu’il est censé atténuer les passages les plus forts ?"
Très bonne question ! En réalité, un compresseur seul ne fait pas "monter" le volume. Il agit d’abord en réduisant l’écart entre les sons les plus forts et les plus faibles : il compresse la dynamique. Les crêtes sont atténuées dès qu’elles dépassent un certain seuil.
Mais c’est ce qu’on fait après qui change tout : on applique souvent une compensation de gain (appelée make-up gain) pour remonter le niveau général du signal compressé. Résultat :
En résumé :
On réduit les pics, puis on remonte le tout. Ça ne sonne pas plus fort "en haut", mais plus rempli "en bas".
Mais c’est ce qu’on fait après qui change tout : on applique souvent une compensation de gain (appelée make-up gain) pour remonter le niveau général du signal compressé. Résultat :
- Les crêtes ne dépassent pas le plafond fixé (souvent 0 dBFS),
- Les sons plus discrets, eux, remontent à la surface.
En résumé :
On réduit les pics, puis on remonte le tout. Ça ne sonne pas plus fort "en haut", mais plus rempli "en bas".
Pourquoi, pour augmenter les basses, faut-il parfois… les diminuer ? Ça n’a pas de sens, non ?
Et pourtant, c’est un grand classique du mixage.
Le réflexe naturel, quand les graves semblent manquer de puissance, c’est de monter le bas du spectre. Mais souvent, ça empire les choses. Pourquoi ?
Parce que l’extrême grave (en dessous de 40 Hz, parfois même 60 Hz) est à la fois :
on réduit un peu l’extrême grave (la fondamentale), ce qui libère de l’espace, puis on met en valeur les harmoniques supérieures, plus audibles, mieux restituées. Et magie : le grave semble plus net, plus présent, plus fort. C’est une illusion auditive bien connue des mixeurs. Et c’est aussi pour ça que certains plugins comme MaxxBass, R-Bass ou le Submarine de Waves ajoutent des harmoniques au lieu d’accentuer les vraies fréquences basses : c’est plus malin — et plus audible.
Parce que l’extrême grave (en dessous de 40 Hz, parfois même 60 Hz) est à la fois :
- mal perçu par l’oreille (notre audition y est peu sensible),
- mal reproduit par les enceintes ou les casques, sauf matériel très haut de gamme,
- et surtout très énergivore : une toute petite hausse en dB peut saturer un mix, voire provoquer du pompage sur les bus ou les compresseurs.
on réduit un peu l’extrême grave (la fondamentale), ce qui libère de l’espace, puis on met en valeur les harmoniques supérieures, plus audibles, mieux restituées. Et magie : le grave semble plus net, plus présent, plus fort. C’est une illusion auditive bien connue des mixeurs. Et c’est aussi pour ça que certains plugins comme MaxxBass, R-Bass ou le Submarine de Waves ajoutent des harmoniques au lieu d’accentuer les vraies fréquences basses : c’est plus malin — et plus audible.
Pourquoi mon mix sonne bien moins fort que les morceaux commerciaux ?
C’est l’effet de la fameuse loudness war (ou guerre du volume), qui sévit depuis les années 1990.
Les morceaux pro sont souvent traités pour sonner fort, même à bas volume. Ils semblent « plus gros », plus présents. Comment ?
En réduisant la dynamique du signal (écart entre les sons forts et faibles), à grands coups de compression et de limitation, puis en remontant le niveau global. Résultat : un mur sonore compact, dense… et parfois fatigant.
Mais attention :
En réduisant la dynamique du signal (écart entre les sons forts et faibles), à grands coups de compression et de limitation, puis en remontant le niveau global. Résultat : un mur sonore compact, dense… et parfois fatigant.
Mais attention :
- Plus fort ne veut pas dire meilleur.
- Et aujourd’hui, la plupart des plateformes (Spotify, YouTube, etc.) réajustent automatiquement le volume (normalisation). Donc un mix trop compressé sera réduit par l’algorithme… et perdra en impact.
Pour mixer, la stéréo, c’est mieux que le mono, non ?
Oui… et non.
La stéréo donne de l’espace, de la largeur, une impression de réalisme.
Mais le mono reste une référence essentielle en mixage. Pourquoi ?
Parce que :
Astuce de pro : commence ton mix en mono. Si ça fonctionne déjà comme ça — équilibre, impact, lisibilité — alors tu peux ensuite ouvrir la stéréo en toute confiance.
Parce que :
- Certaines écoutes (smartphones, enceintes Bluetooth, radios) repassent tout en mono.
- Certains traitements stéréo excessifs annulent des sons quand ils sont repliés en mono.
- Et surtout : un mix qui sonne bien en mono sonnera encore mieux en stéréo.
Astuce de pro : commence ton mix en mono. Si ça fonctionne déjà comme ça — équilibre, impact, lisibilité — alors tu peux ensuite ouvrir la stéréo en toute confiance.
Pourquoi certains pro vérifient leur mix avec des enceintes pourries ?
Parce que le monde réel est rempli d’enceintes « pourries » !
Les ingénieurs du son le savent bien : votre super mix ne sera pas toujours écouté sur des moniteurs de studio à 3000 € la paire.
Mais souvent sur :
Si ça sonne encore clair, cohérent, percutant sur du bas de gamme, c’est bon signe. Autre avantage : ces systèmes sont limités (pas de sub, pas d’espace stéréo), donc on y entend mieux les problèmes d’équilibre.
Conclusion : une écoute cheap peut être un allié précieux.
- une TV,
- une voiture,
- un smartphone,
- une enceinte Bluetooth mono posée sur un coin de table.
Si ça sonne encore clair, cohérent, percutant sur du bas de gamme, c’est bon signe. Autre avantage : ces systèmes sont limités (pas de sub, pas d’espace stéréo), donc on y entend mieux les problèmes d’équilibre.
Conclusion : une écoute cheap peut être un allié précieux.
À quoi ça sert un EQ si tout sonne bien ?
Excellente question.
Si ça sonne bien, on ne touche à rien… Mais «bien», ça veut dire quoi exactement ? L’égaliseur (EQ) est un outil de mise au point. Il ne sert pas forcément à changer le son, mais à :
Un mix, c’est souvent une histoire d’équilibre spectral. Même si tout « sonne bien » individuellement, l’EQ aide à :
Mais pour le savoir… il faut l’essayer.
Si ça sonne bien, on ne touche à rien… Mais «bien», ça veut dire quoi exactement ? L’égaliseur (EQ) est un outil de mise au point. Il ne sert pas forcément à changer le son, mais à :
- Corriger ce qui gêne (résonances, boue, agressivité),
- Sculpter l’espace pour que chaque élément trouve sa place,
- Et parfois, simplement à confirmer qu’il n’y a rien à faire.
Un mix, c’est souvent une histoire d’équilibre spectral. Même si tout « sonne bien » individuellement, l’EQ aide à :
- laisser de la place aux voix,
- éviter que deux instruments se marchent dessus,
- ou clarifier le bas-médium souvent trop chargé.
Mais pour le savoir… il faut l’essayer.
Qu’est-ce que cette histoire de loi de panoramique (Pan Law) ?
Cette règle permet de maintenir un volume perçu constant lorsqu’on déplace un son de gauche à droite dans le champ stéréo. En effet, lorsqu’un son est centré, il est envoyé simultanément dans les deux enceintes, ce qui augmente sa puissance perçue. Pour compenser cet effet, on réduit généralement son niveau de 3 à 6 dB lorsqu’il est placé au centre, selon la "loi de panoramique" choisie.
Ce réglage, souvent modifiable dans les préférences de votre STAN, permet d’éviter qu’un son paraisse "gonfler" au centre ou "s’affaisser" sur les côtés.
Voici les valeurs couramment utilisées :
Ce réglage, souvent modifiable dans les préférences de votre STAN, permet d’éviter qu’un son paraisse "gonfler" au centre ou "s’affaisser" sur les côtés.
Voici les valeurs couramment utilisées :
- –6 dB : adaptée à la sommation mono (où les canaux gauche et droit sont additionnés sans pondération).
- –4,5 dB ou –3 dB : compromis entre la spatialisation stéréo et la compatibilité mono.
- 0 dB : aucun ajustement (ce qui provoque une bosse de volume perçu quand le son est centré).