La presbyacousie
Juste un partage d'expérience avec un mal qui nous touche(ra) tous
Vous dites ?
Selon Wikipédia :
La presbyacousie, du mot grec presbys πρέσβυς qui signifie « vieil homme » ou « ancien », et d'akousis ἄκουσις (« ouïe »), est un phénomène plus ou moins marqué selon les individus et qui résulte du vieillissement. Elle est définie comme une perte progressive de l’audition.
Chez moi, elle fut précoce : otites, mastoïdite, tympanoplastie… et, bien sûr, un peu de baladeur à cassette pendant l’adolescence (volume maximum, c’est plus grisant). Tout ça n’aide pas, forcément.
Mais comme j’étais passionné de son, j’ai eu la chance d’expérimenter pas mal de choses avant que mon audition ne se dégrade trop. J’ai donc gardé en mémoire le ressenti d’une bande passante complète, la sensation d’air, la différence que fait une simple coupe à 10 kHz. Aujourd’hui, je ne l’entends plus. Mais je m’en souviens.
C’est sur ce souvenir que je m’appuie pour deviner ce que je ne perçois plus. Quand j’interviens dans les hautes fréquences, je compare mes réglages à des courbes de référence. Là où je suis sourd, je mixe à la vue – avec l’aide d’outils adaptés – et je fais valider le résultat par des oreilles plus fraîches. Celles de mon fils, par exemple. (Il ne s’appelle pas Gérard, mais ça sonne mieux comme ça.)
Je vérifie aussi régulièrement mon seuil auditif à l’aide d’un générateur de sinus. Ça me permet d’identifier clairement les zones où je ne dois pas faire confiance à mon oreille. Parce que la perte auditive a ceci de vicieux : le cerveau la masque. À 5 kHz, j’ai parfois l’impression d’entendre plus fort. Mais c’est un leurre : c’est juste mon cerveau qui compense et me donne l’illusion d’une audition intacte.
En extérieur, l’été, je dois systématiquement vérifier l’absence de sons que je ne perçois plus – les criquets, par exemple. Je sais où ils se situent sur le spectre. Il m’arrive de tricher : couper le haut, n’isoler que la voix avec un filtre passe-bande, et recréer une ambiance artificielle par-dessus. Ce n’est pas très puriste, mais c’est efficace.
On vieillit à chaque seconde, donc la presbyacousie aussi. Il faut adapter ses méthodes. Je recommande vivement de faire un état des lieux régulier de son audition, et surtout de ne jamais se fier à son impression. Le cerveau est un excellent menteur.
Un suivi ORL est indispensable. Et si nécessaire, mieux vaut s’équiper à temps. Protéger ce qu’il reste d’audition est plus sage que de s’entêter dans le déni.
Cela dit, mal entendre ne signifie pas ne plus entendre – ni ne plus écouter de musique. Je connais des personnes dont la perte est bien plus sévère que la mienne, et qui continuent d’en profiter pleinement. L’un d’eux n’entend presque que les basses… mais ça ne l’empêche pas de vibrer.
La presbyacousie, du mot grec presbys πρέσβυς qui signifie « vieil homme » ou « ancien », et d'akousis ἄκουσις (« ouïe »), est un phénomène plus ou moins marqué selon les individus et qui résulte du vieillissement. Elle est définie comme une perte progressive de l’audition.
Chez moi, elle fut précoce : otites, mastoïdite, tympanoplastie… et, bien sûr, un peu de baladeur à cassette pendant l’adolescence (volume maximum, c’est plus grisant). Tout ça n’aide pas, forcément.
Mais comme j’étais passionné de son, j’ai eu la chance d’expérimenter pas mal de choses avant que mon audition ne se dégrade trop. J’ai donc gardé en mémoire le ressenti d’une bande passante complète, la sensation d’air, la différence que fait une simple coupe à 10 kHz. Aujourd’hui, je ne l’entends plus. Mais je m’en souviens.
C’est sur ce souvenir que je m’appuie pour deviner ce que je ne perçois plus. Quand j’interviens dans les hautes fréquences, je compare mes réglages à des courbes de référence. Là où je suis sourd, je mixe à la vue – avec l’aide d’outils adaptés – et je fais valider le résultat par des oreilles plus fraîches. Celles de mon fils, par exemple. (Il ne s’appelle pas Gérard, mais ça sonne mieux comme ça.)
Je vérifie aussi régulièrement mon seuil auditif à l’aide d’un générateur de sinus. Ça me permet d’identifier clairement les zones où je ne dois pas faire confiance à mon oreille. Parce que la perte auditive a ceci de vicieux : le cerveau la masque. À 5 kHz, j’ai parfois l’impression d’entendre plus fort. Mais c’est un leurre : c’est juste mon cerveau qui compense et me donne l’illusion d’une audition intacte.
En extérieur, l’été, je dois systématiquement vérifier l’absence de sons que je ne perçois plus – les criquets, par exemple. Je sais où ils se situent sur le spectre. Il m’arrive de tricher : couper le haut, n’isoler que la voix avec un filtre passe-bande, et recréer une ambiance artificielle par-dessus. Ce n’est pas très puriste, mais c’est efficace.
On vieillit à chaque seconde, donc la presbyacousie aussi. Il faut adapter ses méthodes. Je recommande vivement de faire un état des lieux régulier de son audition, et surtout de ne jamais se fier à son impression. Le cerveau est un excellent menteur.
Un suivi ORL est indispensable. Et si nécessaire, mieux vaut s’équiper à temps. Protéger ce qu’il reste d’audition est plus sage que de s’entêter dans le déni.
Cela dit, mal entendre ne signifie pas ne plus entendre – ni ne plus écouter de musique. Je connais des personnes dont la perte est bien plus sévère que la mienne, et qui continuent d’en profiter pleinement. L’un d’eux n’entend presque que les basses… mais ça ne l’empêche pas de vibrer.
Et pourtant, l’oreille reste fidèle
L’oreille vieillit, c’est un fait. Mais elle n’oublie pas.
Ce qu’elle a connu, elle peut le reconstruire, le ressentir, l’imaginer.
Avec un peu d’ingéniosité, quelques bons outils, et surtout beaucoup d’écoute — des autres comme de soi — il reste mille façons de créer, de mixer, d’aimer la musique.
La perte auditive n’est pas une fin. C’est une autre manière d’entendre. Plus intérieure, plus attentive, peut-être plus sage. Et quand le son touche encore quelque chose, là, en dedans… c’est qu’on est toujours musicien.
La perte auditive n’est pas une fin. C’est une autre manière d’entendre. Plus intérieure, plus attentive, peut-être plus sage. Et quand le son touche encore quelque chose, là, en dedans… c’est qu’on est toujours musicien.
Technique : deux bus pour un signal aligné
Ce n’est validé par personne, ce n’est pas une méthode reconnue — juste un bricolage personnel, né en m’inspirant des prothèses auditives qui déplacent certaines fréquences vers des zones audibles.
Voici comment je procède.
Je duplique le signal concerné, puis l’envoie vers deux bus parallèles, filtrés pour ne conserver que les extrêmes aigus. Une sorte de filtre en deux voies, comme sur une enceinte acoustique.
En synchronisant précisément les deux chemins (grâce au délai manuel sur le bus non transposé), j’évite les flous de phase ou les décalages temporels.
Ce n’est pas une réparation, c’est une prothèse subjective. Bricolée, certes, mais fidèle à ma mémoire auditive. Elle ne restaure pas mon audition, mais elle restaure mon écoute critique. Et c’est tout ce qui compte.
Depuis que j’utilise ce système, les cymbales et charleston — autrefois discrètes ou voilées — sont revenues dans le paysage, naturellement.
Je ne les entends pas plus fort, mais je ne les perds plus. Elles sont là, tout simplement.
Et ça change tout.
Ceci ne sont que mes réglages adaptés à ma perception.
Voici comment je procède.
Je duplique le signal concerné, puis l’envoie vers deux bus parallèles, filtrés pour ne conserver que les extrêmes aigus. Une sorte de filtre en deux voies, comme sur une enceinte acoustique.
- Bus 1 (signal non transposé) :
- Filtre passe-bas à ~8 kHz, identique à celui du Bus 2, uniquement là pour préserver la phase et reproduire le même délai.
- Plugin de délai (MUtility, Melda) réglé manuellement pour compenser la latence introduite par le pitch shifter du Bus 2.
- Bus 2 (signal transposé) :
- Filtre passe-haut à ~9 kHz
- Pitch shifter (-12 demi-tons), placé après l’EQ
- Transient shaper pour redonner de l’impact
- Saturation légère
Résultat : une présence perceptive, pas une illusion
Ce système ne me rend pas les aigus. Mais il me permet de ressentir ce qu’il s’y passe : une empreinte rythmique et dynamique que mon oreille ne saisit plus directement. Le pitch shifter agit ici comme une lampe de Wood sonore : il révèle des contours ultraviolets, perceptibles par reflet.En synchronisant précisément les deux chemins (grâce au délai manuel sur le bus non transposé), j’évite les flous de phase ou les décalages temporels.
Ce n’est pas une réparation, c’est une prothèse subjective. Bricolée, certes, mais fidèle à ma mémoire auditive. Elle ne restaure pas mon audition, mais elle restaure mon écoute critique. Et c’est tout ce qui compte.
Depuis que j’utilise ce système, les cymbales et charleston — autrefois discrètes ou voilées — sont revenues dans le paysage, naturellement.
Je ne les entends pas plus fort, mais je ne les perds plus. Elles sont là, tout simplement.
Et ça change tout.
Ceci ne sont que mes réglages adaptés à ma perception.
Expérimentation...
Expérimentation détaillée de la méthode de correction de presbyacousie
Section évolutive en fonction de ma mise au point du système en date du (10 juin 2025)

Le contexte
Mon audition chute progressivement au-delà de 6,4 kHz, puis plus fortement autour de 7,4 kHz. À partir de 9 kHz, je dois pousser le signal de +40 dB pour percevoir quoi que ce soit.
Cette zone — bien qu’elle ne contienne pas de message émotionnel essentiel — participe à la respiration du mix. La réduire rend le tout étouffé, l’amplifier exagérément devient agressif. Il reste donc indispensable de la travailler, même si je ne l’entends plus "normalement".
Cette zone — bien qu’elle ne contienne pas de message émotionnel essentiel — participe à la respiration du mix. La réduire rend le tout étouffé, l’amplifier exagérément devient agressif. Il reste donc indispensable de la travailler, même si je ne l’entends plus "normalement".
Le problème
Je ne peux plus vraiment me fier à mon oreille pour ce registre. Et les outils visuels (Tonal Balance Control par exemple) ne suffisent pas : je vois les pics, mais je ne sais pas s’ils sont légitimes ou problématiques. J’ai besoin d’un retour perceptif, pas d’un jugement à l’aveugle.
La solution
Je me suis inspiré des prothèses auditives qui transposent les hautes fréquences vers une plage audible. Le but ici n’est pas de corriger mon mix, mais d’évaluer la zone haute.
Depuis mon bus "Prémix" (avant le Master), j’envoie deux signaux parallèles vers deux bus :
Ce système ne restaure pas mes aigus. Il me permet simplement d’entendre "autrement" ce qui s’y passe. Les charleys et la zone "air" redeviennent audibles et expressifs. Je n’ai plus cet effet de masquage : je perçois leur présence subtile en toute circonstance.
Je compare toujours avec des titres de référence passés par le même chemin, pour me recalibrer mentalement. Ce n’est pas une restitution fidèle, mais une béquille sensorielle. Et c’est suffisant pour reprendre le contrôle critique de cette zone, si cruciale dans un mix.
Les éléments tonals (voix, synthés, guitares...) nécessitent une transposition stricte d'une octave (-12 demi-tons). Toute autre valeur produirait des artefacts harmoniques, rendant le signal musicalement inutilisable. Cela a un coût : la voix transposée, par exemple, peut donner l'impression d'une diction pâteuse, un peu comme si la chanteuse avait un cheveu sur la langue. Mais comme je sais que c'est un effet du traitement, et non un défaut de la source, je n'y touche pas. C’est une trace auditive de la prothèse.
Pour les sons percussifs et bruités (hi-hats, cymbales, transitoires), je m’autorise davantage de liberté. Ici, je peux transposer non pas d’une octave mais de manière plus souple, par exemple de -9 ou -5 demi-tons. Cela me permet de faire descendre une partie de leur texture brillante vers une zone du spectre encore accessible pour moi, [i]sans générer de conflit tonal[/i]. Cette approche me permet de retrouver de la "respiration" et du mouvement dans le haut du spectre, là où tout m’échappait.
Grâce à ce montage, ma perception effective du haut du spectre s’étend désormais jusqu’à environ 11 kHz pour les sons tonals, contre à peine 7,4 kHz sans cette aide. Au-delà de 11 kHz, la perception devient plus irrégulière, mais je parviens à détecter, par moments, une activité jusqu’à environ 16 kHz. Cela reste imparfait, mais suffisant pour détecter une cymbale discrète, une transitoire perdue ou une brillance nettement exagérée dans un EQ.
Architecture :
Depuis mon bus "Prémix" (avant le Master), j’envoie deux signaux parallèles vers deux bus :
- Bus 1 : non transposé
- EQ passe-bas à ~8 kHz (même pente que l’autre bus, pour respecter la phase)
- Delay manuel (Melda MUtility) pour compenser la latence du Pitch Shifter sur l’autre bus
- Bus 2 : transposé
- EQ passe-haut à ~9 kHz (pente douce)
- Pitch Shifter réglé à -12 demi-tons (une octave)
- Transient Shaper (Softube) pour redonner l’attaque perdue à cause de la transposition
- Saturation légère (X-Saturator) pour recréer de la richesse harmonique
Pourquoi ces traitements ?
- Transient Shaper : le Pitch Shifter étire les transitoires et "mange" les attaques. Cet outil redonne du mordant, notamment aux charleys.
- Saturation : la transposition peut aplatir le spectre. Une légère saturation permet de recolorer le signal pour lui rendre un peu de naturel.
Résultat : un retour perceptif, pas une illusion
Ce système ne restaure pas mes aigus. Il me permet simplement d’entendre "autrement" ce qui s’y passe. Les charleys et la zone "air" redeviennent audibles et expressifs. Je n’ai plus cet effet de masquage : je perçois leur présence subtile en toute circonstance.
Je compare toujours avec des titres de référence passés par le même chemin, pour me recalibrer mentalement. Ce n’est pas une restitution fidèle, mais une béquille sensorielle. Et c’est suffisant pour reprendre le contrôle critique de cette zone, si cruciale dans un mix.
Optimisation par type de source : tonal vs percussif
Les éléments tonals (voix, synthés, guitares...) nécessitent une transposition stricte d'une octave (-12 demi-tons). Toute autre valeur produirait des artefacts harmoniques, rendant le signal musicalement inutilisable. Cela a un coût : la voix transposée, par exemple, peut donner l'impression d'une diction pâteuse, un peu comme si la chanteuse avait un cheveu sur la langue. Mais comme je sais que c'est un effet du traitement, et non un défaut de la source, je n'y touche pas. C’est une trace auditive de la prothèse.
Pour les sons percussifs et bruités (hi-hats, cymbales, transitoires), je m’autorise davantage de liberté. Ici, je peux transposer non pas d’une octave mais de manière plus souple, par exemple de -9 ou -5 demi-tons. Cela me permet de faire descendre une partie de leur texture brillante vers une zone du spectre encore accessible pour moi, [i]sans générer de conflit tonal[/i]. Cette approche me permet de retrouver de la "respiration" et du mouvement dans le haut du spectre, là où tout m’échappait.
En chiffres :
Grâce à ce montage, ma perception effective du haut du spectre s’étend désormais jusqu’à environ 11 kHz pour les sons tonals, contre à peine 7,4 kHz sans cette aide. Au-delà de 11 kHz, la perception devient plus irrégulière, mais je parviens à détecter, par moments, une activité jusqu’à environ 16 kHz. Cela reste imparfait, mais suffisant pour détecter une cymbale discrète, une transitoire perdue ou une brillance nettement exagérée dans un EQ.
Deux méthodes complémentaires
Pour un contrôle rapide, j’utilise parfois une solution intégrée comme StudioVerse de Waves. Il permet de simuler l’effet de transposition via un split fréquentiel, le tout dans une seule instance de plugin. Cela me donne une idée rapide de l’activité dans le haut du spectre, même si le résultat est plus brut.
Cependant, les filtres utilisés dans ce type de rack sont souvent très raides, ce qui peut introduire des artefacts ou rendre la transition peu naturelle. La douceur de la pente des filtres joue ici un rôle crucial : plus elle est progressive, moins les artefacts sont audibles.
De plus, le pitch shifter de Waves, bien qu’efficace, génère plus d’artefacts que celui intégré à Logic.
Pour une écoute plus fidèle et un travail de mixage plus fin, je reviens donc à ma méthode manuelle par deux bus, avec EQ à pente douce, transposition séparée, correction de délai et traitement ciblé (transient shaper, saturation douce). Ce système me permet d’entendre plus finement la zone haute du spectre sans fausser la perception globale du mix.
Cependant, les filtres utilisés dans ce type de rack sont souvent très raides, ce qui peut introduire des artefacts ou rendre la transition peu naturelle. La douceur de la pente des filtres joue ici un rôle crucial : plus elle est progressive, moins les artefacts sont audibles.
De plus, le pitch shifter de Waves, bien qu’efficace, génère plus d’artefacts que celui intégré à Logic.
Pour une écoute plus fidèle et un travail de mixage plus fin, je reviens donc à ma méthode manuelle par deux bus, avec EQ à pente douce, transposition séparée, correction de délai et traitement ciblé (transient shaper, saturation douce). Ce système me permet d’entendre plus finement la zone haute du spectre sans fausser la perception globale du mix.
Point détaillé de la méthode de correction de presbyacousie
Le contexteMon audition chute progressivement au-delà de 6,4 kHz, puis plus fortement autour de 7,4 kHz. À partir de 9 kHz, je dois pousser le signal de +40 dB pour percevoir quoi que ce soit.
Cette zone — bien qu’elle ne contienne pas de message émotionnel essentiel — participe à la respiration du mix. La réduire rend le tout étouffé, l’amplifier exagérément devient agressif. Il reste donc indispensable de la travailler, même si je ne l’entends plus "normalement".
Le problème
Je ne peux plus vraiment me fier à mon oreille pour ce registre. Et les outils visuels (Tonal Balance Control par exemple) ne suffisent pas : je vois les pics, mais je ne sais pas s’ils sont légitimes ou problématiques. J’ai besoin d’un retour perceptif, pas d’un jugement à l’aveugle.
La solution
Je me suis inspiré des prothèses auditives qui transposent les hautes fréquences vers une plage audible. Le but ici n’est pas de corriger mon mix, mais d’évaluer la zone haute.
Architecture :
Depuis mon bus "Prémix" (avant le Master), j’envoie deux signaux parallèles vers deux bus :
Bus 1 : non transposé
- EQ passe-bas à ~8 kHz (même pente que l’autre bus, pour respecter la phase)
- Delay manuel (Melda MUtility) pour compenser la latence du Pitch Shifter sur l’autre bus
Bus 2 : transposé
- EQ passe-haut à ~9 kHz (pente douce)
- Pitch Shifter réglé à -12 demi-tons (une octave)
- Transient Shaper (Softube) pour redonner l’attaque perdue à cause de la transposition
- Saturation légère (X-Saturator) pour recréer de la richesse harmonique
Le signal final est un mix discret des deux chemins. Je peux commuter à tout moment entre le signal transformé et le signal original (via un sélecteur A/B).
Schéma ASCII de principe :
(*) Delay à utiliser comme ligne de retard pour compenser le temps de traitement du bus transposé

(*) Delay à utiliser comme ligne de retard pour compenser le temps de traitement du bus transposé
Pourquoi un Transient Shaper ?
Le Pitch Shifter étire les transitoires et "mange" les attaques. Cet outil redonne du mordant, notamment aux charleys.
Pourquoi une saturation ?
La transposition peut aplatir le spectre. Une légère saturation permet de recolorer le signal pour lui rendre un peu de naturel.
Résultat : un retour perceptif, pas une illusion
Ce système ne restaure pas mes aigus. Il me permet simplement d’entendre "autrement" ce qui s’y passe. Les charleys et la zone "air" redeviennent audibles et expressifs. Je n’ai plus cet effet de masquage : je perçois leur présence subtile en toute circonstance.
Je compare toujours avec des titres de référence passés par le même chemin, pour me recalibrer mentalement. Ce n’est pas une restitution fidèle, mais une béquille sensorielle. Et c’est suffisant pour reprendre le contrôle critique de cette zone, si cruciale dans un mix.