Hélas, c'est là qu'est l'OS
La question qui divise : Mac ou Windows ?
S’il est un domaine où les débats sont vifs, c’est bien la MAO. Mac ou PC ? Quel est le meilleur système pour faire de la musique ?
Réponse : aucun des deux... ou les deux. Il n’existe pas de réponse universelle, car chaque plateforme a ses atouts et ses limites.
Windows : souplesse et diversité
Windows, système généraliste par excellence, offre une grande diversité de matériel, de logiciels — y compris gratuits — et une remarquable compatibilité dans le temps. Il est possible d’utiliser des plugins vieux de dix ou quinze ans sur une machine actuelle, ce qui est quasi impensable sur macOS.
De nombreux développeurs indépendants ont aussi compensé certaines lacunes du système pour le rendre pleinement fonctionnel en MAO : pilotes ASIO, ASIO4ALL, wrappers divers…
Cette liberté est aussi son talon d’Achille : la modularité de l’écosystème Windows rend les configurations très variables en qualité, en stabilité, et en performance. Monter une machine dédiée à la musique demande un peu de méthode : tout peut cohabiter... ou mal s’entendre.
Windows est souvent la solution la plus économique, mais attention : certaines configurations audio professionnelles sur PC peuvent vite atteindre — voire dépasser — le prix d’un Mac.
Cette liberté est aussi son talon d’Achille : la modularité de l’écosystème Windows rend les configurations très variables en qualité, en stabilité, et en performance. Monter une machine dédiée à la musique demande un peu de méthode : tout peut cohabiter... ou mal s’entendre.
Windows est souvent la solution la plus économique, mais attention : certaines configurations audio professionnelles sur PC peuvent vite atteindre — voire dépasser — le prix d’un Mac.
macOS : stabilité et intégration
Apple a longtemps cultivé un lien fort avec le monde musical. CoreAudio et CoreMIDI, au cœur de macOS, sont issus en partie des travaux d’Opcode Systems, développeurs de Studio Vision et pionniers des interfaces MIDI. Le système a donc été pensé dès le départ pour une intégration audio et MIDI transparente, souvent sans pilote supplémentaire ni couche d’abstraction.
Tous les périphériques audio compatibles sont utilisables avec une latence minimale, et la gestion des interfaces multiples (agrégats audio) ou des multiples périphériques MIDI est native. Le système se montre aussi robuste en conditions réelles : débrancher ou rebrancher une interface audio ou un clavier USB en cours de session ne provoque pas de plantage. Ce comportement, autrefois propre à macOS, ne se retrouve sur Windows que depuis quelques années.
L’un des reproches récurrents reste la pérennité logicielle. Sur Mac, suivre les mises à jour système implique souvent d’abandonner certains logiciels ou plugins devenus incompatibles. Il est difficile de faire vivre un même environnement audio plus de cinq ou six ans sans garder un ancien Mac sous le coude pour rouvrir de vieux projets.
macOS est souvent perçu comme plus onéreux, mais la question mérite nuance : si l’investissement initial peut être plus élevé, il inclut souvent une meilleure optimisation matérielle. En revanche, l’absence d’évolutivité matérielle (RAM soudée, stockage fixe, ports limités) oblige à bien choisir sa configuration dès le départ.
Tous les périphériques audio compatibles sont utilisables avec une latence minimale, et la gestion des interfaces multiples (agrégats audio) ou des multiples périphériques MIDI est native. Le système se montre aussi robuste en conditions réelles : débrancher ou rebrancher une interface audio ou un clavier USB en cours de session ne provoque pas de plantage. Ce comportement, autrefois propre à macOS, ne se retrouve sur Windows que depuis quelques années.
L’un des reproches récurrents reste la pérennité logicielle. Sur Mac, suivre les mises à jour système implique souvent d’abandonner certains logiciels ou plugins devenus incompatibles. Il est difficile de faire vivre un même environnement audio plus de cinq ou six ans sans garder un ancien Mac sous le coude pour rouvrir de vieux projets.
macOS est souvent perçu comme plus onéreux, mais la question mérite nuance : si l’investissement initial peut être plus élevé, il inclut souvent une meilleure optimisation matérielle. En revanche, l’absence d’évolutivité matérielle (RAM soudée, stockage fixe, ports limités) oblige à bien choisir sa configuration dès le départ.
Linux : la voie artisanale
Linux est un excellent système d’exploitation, robuste, personnalisable et respectueux des standards ouverts. Il est cependant largement délaissé par les éditeurs de logiciels et de matériel. Heureusement, beaucoup d’interfaces audio class compliant fonctionnent nativement, sans pilote spécifique.
Côté logiciel, l’écosystème s’est étoffé, mais reste encore en retrait. Des solutions comme Ardour, Reaper, Bitwig, LinuxSampler ou Carla permettent une production musicale sérieuse. Il faut toutefois accepter une certaine complexité technique et une implication personnelle plus grande. Ici, rien n’est vraiment "plug and play".
J’ai moi-même réalisé un album entier sous Linux, avec Muse (une STAN proche de Cubase VST) et Rosegarden, en exploitant LinuxSampler pour charger des banques Gigasampler. Ce fut une belle expérience, mais la lenteur des évolutions m’a finalement fait revenir vers d’autres systèmes. Pour autant, la MAO sous Linux est non seulement possible, mais viable, à condition de savoir exactement ce que l’on fait.
Côté logiciel, l’écosystème s’est étoffé, mais reste encore en retrait. Des solutions comme Ardour, Reaper, Bitwig, LinuxSampler ou Carla permettent une production musicale sérieuse. Il faut toutefois accepter une certaine complexité technique et une implication personnelle plus grande. Ici, rien n’est vraiment "plug and play".
J’ai moi-même réalisé un album entier sous Linux, avec Muse (une STAN proche de Cubase VST) et Rosegarden, en exploitant LinuxSampler pour charger des banques Gigasampler. Ce fut une belle expérience, mais la lenteur des évolutions m’a finalement fait revenir vers d’autres systèmes. Pour autant, la MAO sous Linux est non seulement possible, mais viable, à condition de savoir exactement ce que l’on fait.
Et iOS / Android ?
Je les connais peu, mais force est de constater que l’iPad est devenu une vraie plateforme musicale. Logic et Cubase y ont leurs équivalents mobiles, et il est désormais possible de composer, mixer ou jouer en live depuis une tablette.
Android reste plus limité, principalement à cause de la latence audio, même si certaines apps permettent d’en contourner les effets.
En résumé
Chaque système a ses qualités.
- Windows est polyvalent, évolutif, économique, mais demande plus de vigilance dans les choix matériels et les réglages.
- macOS est fluide, intégré, fiable pour la musique, mais fermé, cher à l’entrée, et exigeant à long terme sur les mises à jour.
- Linux est libre, puissant, mais demande un investissement personnel fort et une culture technique solide.
- iOS/Android sont mobiles, intuitifs, mais encore limités pour les productions complexes.
Le meilleur système ?
Celui que vous connaissez, que vous maîtrisez, et qui vous permet de faire de la musique sans obstacles techniques.